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Critique d'album

Black Mountain


Wilderness Heart


(14/09/2010 - Jagjagwar - Rock Psychédélique - Genre : Rock)
Produit par

1- The Hair Song / 2- Old Fangs / 3- Radiant Hearts / 4- Rollercoaster / 5- Let Sprits Ride / 6- Buried By The Blues / 7- The Way To Gone / 8- Wilderness Heart / 9- The Space Of Your Mind / 10- Sadie
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Le successeur d'In The Future apparait bien décevant..."
Nicolas, le 28/09/2010
( mots)

Difficile de succéder à un album de la trempe d'In The Future, un disque que l'auteur de ces lignes classe facilement dans le top cinq de plus grandes réalisations des années 2000. De ce fait, face à un tel monument, les canadiens de Black Mountain n'avaient pas trente six solutions : soit ils continuaient dans une veine hard psyché-prog à consonnance 70's en se plaçant en confrontation directe avec la galette sus-citée, soit ils prenaient le risque de partir dans une direction complètement différente. Wilderness Heart a opté pour cette deuxième option, et même si le débat va rester ouvert quelques temps, il n'est pas évident que ce choix fut le plus judicieux, loin s'en faut.

Le début du disque n'est pourtant pas désagréable : "The Hair Song" envoie une charge folk plutôt sereine sur fond de bons riffs cinglants et de basse ronronnante à souhait, alors que "Old Fangs" joue la carte de la noirceur revêche en s'appuyant sur des guitares plombées presque typées metal et enjolivées par les allants psychédéliques des synthés de Jeremy Schmidt. Pourtant, au fil des écoutes, on perçoit un manque de profondeur et de liant dans les morceaux. Si les titres les plus lourds se révèlent les plus sympathiques, tantôt typés hard versant stoner ("Rollercoaster" qui ressuscite par moments les forges âcres de Kyuss), tantôt évoquant la furie 70's façon Deep Purple ("Let Spirits Ride", tempo rageur, six cordes agressives, solo à l'ancienne et orgues folles à la John Lord), on perçoit vite un certain ennui dans les titres les plus doux. "Buried By The Blues" fait presque décalé dans l'univers des canadiens : que vient faire un simple duo vocal sur fond de petite ritournelle acoustique et de claviers symphoniques dans un album de Black Mountain ? Alors bien sûr le titre n'est pas foncièrement loupé, mais on trouvera beaucoup mieux ailleurs dans le même genre. Fait particulièrement dommageable : sur la plupart des morceaux, la troublante Amber Webber se trouve réduite à entonner les secondes voix, un comble ! "Radiant Hearts", s'il s'en sort beaucoup mieux grâce à sa superbe mélodie, reste très atypique en comparaison avec le reste du disque et aurait plutôt gagné à être positionné en fin de liste. Quant à "The Way To Gone", c'est à peine s'il parvient à capter l'attention. Peut-être que le morceau aurait été meilleur en étant traité de façon plus subtile sur le plan vocal ? Par contre "The Space Of Your Mind" passe plutôt bien et rappelle d'ailleurs les rares incartades folk d'In The Future ("Stay Free" notamment).

C'est d'autant plus dommage que les meilleurs titres du lot demeurent invariablement ceux qui ont fait la gloire de la montagne noire, mention spéciale à "Wilderness Heart" qui arrive à synthétiser en moins de quatre minutes la personnalité du groupe avec ses grandes incantations habitées, ses riffs entêtants et ses claviers surnaturels. Petit coup de coeur également pour "Sadie", un morceau qui décolle très lentement mais qui dégage au fil des minutes une beauté d'abord gracile puis de plus en plus capiteuse. Wilderness Heart reste pourtant une sacrée déception quand on compare l'album à ses deux prédécesseurs (et particulièrement à In The Future). Même si on ne peut que saluer la prise de risque des canadiens, on peine vraiment à trouver un intérêt plus que courtois face à cette collection hétérogène et parfois maladroite de chansons qui se veulent plus directes que par le passé. Une collection qui a eu de plus le mauvais goût de sortir en même temps que le génial Phosphene Dream des cousins Black Angels. Si la simplicité a vraiment bien réussi à Arcade Fire avec The Suburbs, elle dessert indéniablement les musiciens de Black Mountain, un groupe pourtant infiniment doué dans son genre de prédilection et qui gardera à jamais notre profonde affection. Espérons que les cinq sorciers du néo-psychédélisme regagnent bien vite leur temple païen pour en extraire encore de sombres litanies à écouter religieusement. En attendant, on préfèrera oublier ce troisième album en croyant dûr comme fer à une erreur de parcours. Même les meilleurs sont parfois capable de se prendre les pieds dans le tapis...

 

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