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Ozzy Osbourne


Collectif, le 30/11/2016

No More Tears


Les années 80 sont la décennie de tous les excès pour Ozzy Osburne. L’alcool, la drogue, et le meurtre de chats font, entre autres, partie intégrante de ses activités. Et forcément tout ça, ça fatigue. Aussi l’arrivée des années 90 est un moment où Ozzy, peut-être pas lassé, mais surtout épuisé de son rythme de vie, lève un peu le pied et cesse de boire pour se mettre à travailler sur ce qu’il appelle lui-même son seul disque enregistré en état de sobriété : No More Tears en 1991.


La réflexion d’Ozzy à ce sujet n’est d’ailleurs pas si inintéressante que ça. Si on met de côté tout paramètre médical, est-ce une bonne chose de savoir Ozzy sobre en studio pour la première fois quand on sait à quel point il est doué en étant saoul ? Une inquiétude à nuancer cependant. Ozzy n’a jamais pris en main seul le processus créatif des albums sur lesquels il a travaillé, et s’est toujours appuyé sur des musiciens très talentueux. Et c’est encore le cas ici. En plus de son équipe du moment, Bob Daisley (basse), John Sinclair (clavier) et Randy Castillo (batterie), Ozzy retrouve le jeune Zakk Wylde, 24 ans, qu’il était allé chercher pour son album précédent. Mike Inez, et surtout Lemmy, viennent également participer à l’écriture du disque. Plus le casting avance, plus les chances de fiasco disparaissent.


Zakk Wylde a beau être jeune, il n’hésite pas à affirmer sa personnalité. Le son de sa guitare n’est pas encore aussi lourd qu’aujourd’hui mais on sent déjà dans ses riffs les prémices du guitariste qu’il va devenir, particulièrement dans sa façon de déposer des harmoniques un peu partout. Son jeu solo est déjà à l’image de ce qu’on lui connaît, très bourru, noyé dans beaucoup de gain, mais logiquement moins nombriliste qu’en 2016.


Bien qu’on soit au début des années 90, No More Tears reste un disque très marqué par les années 80 et un heavy déjà un peu vieillissant. Sa principale faiblesse étant assez typique des années 80 dans le heavy, des refrains très efficaces mais des couplets souvent un peu faibles. Et c’est un peu ce qu’on remarque dès le premier morceau "Mr Tinkertrain", long de près de six minutes, mais pourtant assez banal et oubliable.


Les titres suivants rendent un autre constat : les morceaux écrits par Lemmy Killmister sont un cran au-dessus du reste. "I Don’t Want To Change The World" est beaucoup plus FM et pourrait très bien appartenir à la discographie de Van Halen, transpirant délicieusement le kitch avec son avalanche de chorus sur le pont qui clôt le solo très dynamique de Wylde. "Mama, I’m Coming Home", sans doute le morceau que l’histoire a le plus retenu de No More Tears, est dans la même veine, le genre de ballade inévitable qui séduit facilement le public.


Difficile à dire, est-ce la sobriété, ou un élan de motivation ? Mais Ozzy ose beaucoup plus au chant ici qu’à son habitude. Si cela s’entend un peu sur tout le disque, c’est un des ingrédients qui fait du morceau éponyme "No More Tears" la vraie pièce maîtresse du disque. Contrairement à Mr Tinkertrain dont la longueur n’apporte rien, "No More Tears" est un titre plus développé, plus construit, avec un vrai riff de basse (l’un des seuls de l’album) et une montée en puissance qui amène au solo une dimension épique plus importante.


Au final, si No More Tears n’est pas un disque d’une qualité folle, c’est surtout le disque qui va remettre Ozzy à flot à l’entrée des années 90 après une période vraiment difficile. C’est d’ailleurs son disque le plus vendu aux USA depuis… Blizzard of Ozz (seul pays avec le Canada où l’album sera primé, et ça n’a rien d’étonnant). Si à l’époque des rumeurs d’adieu de Ozzy à la scène circulent, il n’en sera rien et le succès de ce nouvel album n’est sûrement pas anodin dans tout ça.


Erwan

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