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The Cure


Collectif, le 09/01/2017

L'esthétique The Cure: du maquillage, mais pas seulement !

L'origine


En 1978, l’esthétique punk initiée par Vivienne Westwood est vue et revue, tellement utilisée à des fins mercantiles qu’elle se retrouve cloisonnée et caricaturée à des lieues de son idéal de départ qui était de faire sauter les cadres, les normes et les tabous divers.


La plupart des artistes du mouvement se tournent à nouveau vers leur histoire pour inventer une nouvelle esthétique qui naîtra de l’alliance d’influences diverses, passées et présentes. Au terrorisme culturel punk mis en échec par le manque d’implication de ses guerriers, la new wave oppose un ton plus léger mais tout aussi militant.


 


 


 

Le contexte


Pour bien saisir la direction prise par bon nombre d’artistes catalogués new wave, il faut rappeler que rien dans la situation internationale de cette fin des 70’s n’invite à l’optimisme et à la gaudriole. On est en pleine guerre froide, l’URSS envahit l’Afghanistan, les groupes terroristes irlandais, palestiniens, italiens et allemands frappent un peu partout. Le nucléaire fait peur avec l’incident de la centrale de Three-Mile Island aux USA.


L’arrivée au pouvoir des néo libéraux Reagan et Thatcher dans les pays anglosaxons entraîne un sérieux retour de bâton répressif et anti social. De plus la montée de l’extrême-droite en Angleterre et le retour des nationalistes au pouvoir donnent un petit côté années 30 fort désagréable à cette fin de décennie. Les grandes économies occidentales sont en pleine restructuration, la sidérurgie, les mines, l’automobile sont en difficulté. Toute cette ambiance anxiogène va évidemment se ressentir dans la musique occidentale.

C'est pourquoi la plupart des groupes new wave et post-punk vont trouver naissance et se développer dans de grandes villes industrielles anglaises, allemandes et américaines comme Cleveland, Düsseldorf ou Manchester. De ses racines punks, la new wave a gardé le goût de la subversion, l’envie de provoquer, choquer la société établie.

La définition


La new wave n’a pas peur d’afficher ses lettres là où les punks faisaient semblant de ne rien connaître à l’art et à la musique. Les artistes révèlent la noirceur du monde et la mélancolie à travers leur apparence.


Les looks sont soignés, sombres et sexy, les coiffures noires et hérissées, la musique grandiloquente, lyriquement rock. Les textes laissent de plus en plus de place à la poésie mais aussi à l’horreur inspirée par des auteurs comme Edgar Allan Poe ou H.P. Lovecraft. Les thèmes de la mort, l’amour, la passion, la douleur, la souffrance psychologique et la sensation d’inadaptation au monde moderne reviennent souvent. L’expressionnisme du début du 20e a aussi un impact énorme sur le mouvement new wave de par sa mise en avant des émotions, l’expression de la vision personnelle, tourmentée, violente de l’artiste. Cela aura beaucoup d’impact sur le rock gothique par exemple, dont les influences romantiques semblent inspirées entre autres des récits de Shelley et Byron (notamment chez Bauhaus et Sisters of Mercy).

A l'heure où les Talking Heads mettent en musique des poèmes d’Hugo Ball (écrivain dada), l’existentialisme de Kafka, Camus et Sartre transparaissent dans les paroles de The Cure. Intensément romantiques, fins et lettrés, les écrits de Smith abordent des thématiques sombres et pessimistes qui vont bien avec leur époque. La musique épouse les textes sans bavardages excessifs avec une pointe de lyrisme. Les musiciens ne sont pas de grands techniciens, ils privilégient l’émotion et  l’expressivité aux déluges de notes. Ils sont en cela les dignes héritiers du punk-rock.

La conclusion


Comme pour le punk, le spectacle est dans la salle. Toute une micro société goth est animée par les fans. Salles, associations, labels, fanzines, boutiques de fringues, disquaires, librairies, discothèques et bars sont pris en mains par des goths. Une économie souterraine et parallèle se met en place. Plus que les groupes eux-mêmes ce sont les fans qui décident de qui est « goth » ou pas. C’est la raison pour laquelle beaucoup de groupes comme The Cure ou Bauhaus ont toujours refusé cette étiquette qu’on leur avait collé.


Benoît

En savoir plus sur The Cure,
Commentaires
patroc, le 05/05/2017 à 17:40
Le groupe que j'ai vu le plus de fois en concert (6) et mon 1er concert aussi. Presque une vie! Un très grand groupe et un leader aussi simple qu'ultra charismatique. Un chef d'oeuvre (desintegration) et des albums tous différents (The head on the door, pornography pour mon triplé personnel..
patroc, le 05/05/2017 à 17:29
Desintegration. Comment dire? Un chef d'oeuvre, non?
lolo05, le 27/02/2017 à 17:56
Bonjour, J'étais à Lyon deux jours plus tard à la Halle Tony Garnier. Vous résumez parfaitement les concerts de The Cure ... Dantesques !!!! Avec une passion et une émotion qui vous prend les tripes. Ces types sont des très très très grands ... Robert est est génie .... et d'une humilité à prendre en exemple. Trois heures de concert aussi, les musiciens étaient juste heureux d'être là, de jouer et de partager. Je les ai vu aux Eurockéennes de Belfort en 2012 ... idem.. trois heures de communion totale avec la foule... Un groupe rare et précieux.