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Folk n' Rock


Collectif, le 26/06/2015

Sufjan Stevens : Carrie & Lowell

Avril 2015


Impossible d’aborder le revival folk des années 2000 sans parler de Sufjan Stevens. Le natif de Detroit jouit en effet d’un immense succès critique outre-Atlantique, et si ses premières réalisations studios n’ont pas soulevé d’émoi particulier de par chez nous, les choses commencent doucement à changer depuis The Age Od Adz, repère d’expérimentations électros pas franchement emballantes mais ayant tout de même réussi à émoustiller nos confrères branchouilles. Dire que Carrie & Lowell est tombé à point nommé pour ce dossier relève de l’euphémisme tant ce dernier album en date a retourné les têtes du monde entier. En théorie, donc, s’il n’y avait eu qu’un disque à citer dans ce dossier, ç’aurait dû être celui-là. En théorie.


Ce septième album revient donc à la folk d’A Sun Came voire de Seven Swans, sans s’embarrasser de concepts fumeux comme le zodiaque chinois. Au contraire, Sufjan s’attarde ici sur des thématiques très personnelles tournant autour de la mort de sa mère, la fameuse Carrie, survenue en 2012, qui souffrait d’une grave maladie mentale. L’occasion pour le songwriter de s’attarder sur des pans de son enfance, sur les abandons réguliers dont il a été victime de la part de sa génitrice déséquilibrée, sur l’espoir suscité par les cinq années durant lesquelles Lowell Brams, l’actuel gérant d’Asthmatic Kitty (le label de Stevens), a partagé la vie de Carrie, sur les voyages dans l’Oregon régulièrement entrepris par cette fragile famille un temps recomposée. Un disque traitant de peine, de foi, de dépression et de solitude, plein de chagrin, donc, de nostalgie, de ressentiment, mais aussi de culpabilité et de rédemption. Pour faire écho à ces thématiques très lourdes, Sufjan Stevens a opté pour un traitement proche de l’épure la plus absolue, au point qu’il est allé jusqu’à enregistrer certains titres sur son iPhone, avec son seul banjo, dans une chambre d’hôtel.


La folk est certainement l’une des couleurs musicales qui permettent le mieux de refléter les humeurs mélancoliques. Même si les non-anglophones passeront en grande partie à côté de la charge émotionnelle dégagée par ce disque, il n’empêche que le langage folk, universel, nous plonge sans mal dans une ambiance calme, contemplative, ouatée. Et il est vrai que le songwriting de Stevens fait souvent mouche, sublimant ses sentiments en de magnifiques mélodies au premier rang desquelles “Should Have Known Better” (époustouflante), “Drawn To The Blood” (aussi sombre que belle) ou encore “The Only Thing” (au contraire très lumineuse). Mais même si ce disque sobre et simple touche au coeur, il peine parfois à captiver sans coup férir, notamment dès que l’électricité se réinvite aux funérailles (“Fourth Of July”, “Johnny My Beloved”). En définitive, on ne peut que prendre acte de l’inimaginable succès critique de ce disque unanimement considéré comme le chef d’oeuvre de Sufjan Stevens, même si vous aurez probablement matière à trouver folk plus intéressante au fil des pages de ce dossier.


Nicolas


Lire la critique de l’album sur le site


Commentaires
zawx1, le 07/04/2017 à 01:04
Il manque quand même Will Oldham.
james, le 01/07/2015 à 14:05
Merde...et Alela Diane, une gonzesse et une guitare!!!
Tom, le 26/06/2015 à 21:41
Tout le monde ne peut pas y être! mais Elliott Smith quand même !! ???
Sharvey, le 26/06/2015 à 10:55
Quel taf ! Bravo a l'equipe ! On va etre habitue a voir debarquer 20 nouvelles critiques comme ca dans une journee ? Sinon sur le contenu les Shins et les Coral seraient peut etre vexe de ne pas figurer dans les 22, mais c'est vrai qu'ils sont plutot du cote rock de la frontiere. Bon y a plus qu'a ecouter tout ce qui ne l'a pas encore ete !